En souvenir de Jacques Mahieux,
____________________________________________________________________________________________En 1960, chacun pouvait entendre en passant rue de Robbé, de la musique de jazz venant de la fenêtre de chambre de Jacques. Il jouait souvent de la clarinette en même temps qu'il passait ses disques.
Très jeune, Jacques avait déjà
en lui cette passion dévorante pour le jazz, un idéal musical qui
ne le quittera plus jamais et le propulsera quelques années plus tard
vers la carrière musicale que l’on connaît. Il balaiera ensuite
d’un revers de main son métier de professeur de français qu’il
exerçait à Guise pour partir à l'aventure vers la capitale sa batterie
sur le dos.
Les plus anciens doivent encore se
souvenir de sa participation sous la chapiteau dressé sur la Place Lesur pour l’enregistrement
de l’émission radiophonique "Le personnage mystérieux"
animé par François Chatelard.
En dévoilant Guillaume
d’Orange, Jacques prit de vitesse Thérèse Jacops, une excellente
élève de classe de 5ème devenue plus tard professeur d’allemand.
Dès le début des années 60,
j’ai eu la chance de côtoyer Jacques régulièrement en compagnie
de mon cousin Guy, nous étions alors trois bons copains partageant
les mêmes loisirs. On se retrouvait le soir plusieurs fois par
semaine chez la grand-mère de Guy, rue de la justice à Madagascar
pour refaire le monde et écouter des disques.
J’étais plutôt branché sur le
rock américain, Buddy Holly et Eddie Cochran étaient mes idoles de
l’époque. L’enthousiasme débordant de Jacques pour le jazz avait réussi à me faire apprécier le style de musique qu’il aimait tant en écoutant en boucle le merveilleux album 33t 30cm de Count Basie "E=Mc2" pressé sous le label "Versailles", une sous marque de "Vogue".
"On se remet une galette ?"
aimait-il à dire avant de déposer un autre disque sur la platine de l'électrophone.
Aujourd’hui, grâce à lui, je
suis resté un inconditionnel de la musique de jazz des années
40/50…
Il avait acheté un gros
magnétophone à bandes et s’évertuait à enregistrer des pièces
de théâtre de sa création avec tous les bruitages appropriés réalisés par lui-même.
Les vannes du type qui viole les
bouches d’égout et du psy assis sur un clou dans le noir ont été
créées pendant ces moments de délires, il essayait toujours de les resservir au bon moment.
Les entendre une nouvelle fois dans son enregistrement "78ème voyage" me rappelle ces bons souvenirs de jeunesse, c’est pourquoi je me suis procuré un certain plaisir en plaçant cet enregistrement en tête de page.
Les entendre une nouvelle fois dans son enregistrement "78ème voyage" me rappelle ces bons souvenirs de jeunesse, c’est pourquoi je me suis procuré un certain plaisir en plaçant cet enregistrement en tête de page.
On s’est perdu de vue en 1964,
nos chemins se sont séparés cette année là, on ne s’est jamais
revu.
Alain MACAIGNE
78ème voyage...
1967
9 sseptembre 2006
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